ROMAIN GRATEAU
Trouvez ci-après des liens de téléchargement détaillant la sélection d’œuvres proposées
à l’acquisition au CNAP en 2025.
La sélection contient 5 œuvres : Prends-moi, déchire-moi, immole-moi, (à cette jouissance qui n’en finit plus) piétine-moi, tue-moi et fais moi disparaitre II ; Les Généreuses mèches de son brushing ; Nights in White Satin ; Peine et Peu. Deux d’entre elles ont été produites pour l’exposition : ⸺ Rien, je suis fatigué(e) ayant eu lieu à Treize (Paris) en févier 2024. Cette exposition a bénéficié d’un financement de la ville de Paris dans le cadre
d’une collaboration avec Pauline Perplexe (Arcueil - 94). Nights in White Satin est une sculpture musicale produite en 2022 pour une exposition à Lokal-int, un espace de diffusion indépendant en Suisse. Cette œuvre est visible à la galerie Marcelle Alix
jusqu’au premier mars 2025. Peine et Peu sont des œuvres collaboratives présentées
en septembre 2024 à Monopôle, espace autogéré à Lyon.
Romain Grateau est un artiste francilien diplômé de plusieurs écoles d’art françaises
et internationales. Il appartient à la scène émergente contemporaine et s’inscrit principalement dans les réseaux alternatifs et autogérés transfrontaliers avec la Suisse. Membre actif de « l’artist-run-space » Pauline Perplexe, il s’investit dans de nombreux projets collectifs, notamment curatoriaux. C’est à travers ces réseaux que son travail a été principalement montré. L’acquisition par le CNAP serait l’opportunité de réaffirmer l’attention que les institutions publiques portent aux lieux de diffusions et de productions indépendants, autogérés par les artistes.
La pratique de Romain Grateau, liée au texte et aux gestes techniques, s’inscrit dans
le regain d’intérêt des artistes contemporain pour des pratiques héritées du cut-up,
des lettristes, de la poésie concrète. Reprenant le travail initié par la littérature dès
les années 1970 de l’écriture de soi, cette pratique manipule le stéréotype et le déjà-vu,
la citation, étirant la question du biographique dans une dimension collective. Ce travail
de collage, fait d’emprunts à des formes de littératures surannées, désavouées, s’interroge sur son propre désir de sentimentalité, et par là, nous renvois à des considérations d’ordre esthétique, aux structures de genres et de pouvoirs qui forgent nos identités.